Via Nova

Les travaux de voirie du projet Via Nova se poursuivront début mai

A Herseaux, les travaux de voirie du projet Via Nova se poursuivront début mai. Ce projet offrira à terme un nouveau logement à près de 130 familles. Les travaux dureront environ 12 mois. "Il s'agit d'une nouvelle étape importante dans le développement résidentiel du quartier", déclare Kaat Decock, directrice Développement de projets chez Groep Huyzentruyt, qui sera désormais responsable de la poursuite du projet Via Nova.

Combien de temps les travaux dureront-ils, à quoi peut-on s’attendre ?

Les travaux d’égouttage et de voirie devraient débuter en mai 2023 et durer environ douze mois. Nous mettons tout en œuvre pour limiter au maximum les nuisances pour les riverains.

Voici un résumé des travaux en fonction des rues :

  • Carrière Desmettre : 50 m d’égouttage seront refaits et 50 m d’égouttage neufs seront placés. De nouvelles chambres de visite seront posées. Des perturbations sont à prévoir le temps d’ouverture de la route de part et d’autre du numéro 220. Ensuite une traversée ponctuelle d’égouttage de la Carrière Desmettre aura lieu près des Ballons d’Her.
  • Rue de la Roussellerie : Une traversée d’égouttage aura lieu au niveau du croisement central. La route sera fermée quelques jours.
  • Rue de la Tranquillité : Les graviers de la route du côté des numéros impairs seront remplacés par de l’asphalte et un trottoir.
  • Rue de la Persévérance : Un élargissement de voirie est prévu au-delà du numéro 12, vers le projet Via Nova. Le souci actuel d’égouttage au niveau des numéros 8, 9, 10 et 12 sera résolu par la reprise des eaux depuis la chambre de visite devant le numéro 9 vers le nouveau circuit et dans Via Nova. Le trottoir sera ouvert pour cela.

Si vous, en tant que riverain, avez encore des questions supplémentaires, vous pouvez toujours nous contacter via le formulaire de contact ci-joint.

On sacrifie des terres agricoles pour bétonner ?

Les termes utilisés prêtent parfois à confusion. Il est nécessaire de bien distinguer des « terres agricoles » des terrains situés en « zone agricole ». Des terres agricoles sont des « terres cultivées » par un agriculteur mais qui peuvent se trouver dans une autre affectation au plan de secteur.
Des terres en « zone agricole » sont des terres vouées à être cultivées par un agriculteur sur le long terme et sont ainsi représentées sur le plan de secteur en couleur jaune.

Le S.O.L. (Schéma d’Orientation Local) a été signé en 2014 et fixe les aménagements de la zone dite des « Trois Herseaux » de manière judicieuse et surtout en fonction de résultats d’études très poussées concernant les besoins locaux. Si le S.O.L. a été accepté sur cet espace de la commune, c’est parce que les études ont prouvé que Mouscron avait besoin de se développer à l’extérieur de la ville, en périphérie des villages. De nombreux projets existent quant à la reconstruction de la ville sur la ville, mais ils ne permettront pas de répondre à tous les besoins pour les prochaines années.

Aujourd’hui, les terrains peuvent accueillir des logements, des commerces, des infrastructures communautaires (crèches, écoles, …), des zones vertes, une zone d’agriculture urbaine et également de l’artisanat.

Le projet Via Nova est une première pièce du puzzle, offrant une réponse au besoin en logements sur l’entité, avec une majorité de bâtiments résidentiels permettant également l’installation de professions libérales.

La mobilité est un vrai problème déjà maintenant

C’est exact, la mobilité est un réel problème aujourd’hui, mais déjà depuis longtemps et partout ailleurs également. C’est un problème de société. Presque tout le monde possède un ou plusieurs véhicules et se plaint de la lenteur du trafic et de la présence de bouchons. L’emplacement même du projet Via Nova devrait stimuler l’abandon partiel de la voiture au profit des transports en commun tout proches (TEC, SNCB) et de la mobilité douce, notamment le vélo. Le quartier est prévu en voirie partagée (20 km/h), donnant la priorité aux piétons et cyclistes. Les voitures pourront circuler, mais au rythme de la mobilité douce. L’étude d’incidence, réalisée par le bureau d’étude ARIES, aborde un chapitre mobilité qui ne met pas en cause le projet au regard de la circulation préexistante dans les rues avoisinantes. Elle est déjà parfois (aux heures de pointes seulement) en légère surcharge.

Durant le chantier, un sens giratoire est prévu pour les livraisons afin de diluer le trafic et éviter le tourne-à-gauche du passage à niveau de la rue de la Citadelle/ rue des Croisiers. Un parking temporaire est prévu sur site pour les engins de chantier. Malgré tout, il se peut que des véhicules du chantier se garent ailleurs dans les rues avoisinantes.

Afin de diminuer significativement le trafic dû au chantier, les terres d’excavations resteront in situ. Ceci a été étudiée de sorte à atteindre un objectif « zéro terres externalisées ». Celles-ci devront rester sur le site et seront réutilisées au maximum.

Pour un projet environnemental, il ne manquerait pas un peu de zone verte ?

Les zones vertes ont été dessinées et sont prévues par le S.O.L. Elles ont été identifiées à plus large échelle. Le projet Via Nova, étant situé côté gare d’Herseaux, est un projet de transition entre le bâti existant et la partie plus dense des 3 Herseaux. Le projet présenté en Réunion d’Information Préalable du 12 septembre 2019 proposait des espaces verts soit privés, soit publics ou semi-publics.

À la suite d’une réunion de projet avec les différentes administrations, il a été décidé que les zones vertes en futurs cœurs d’ilots devraient être créées lorsque l’ilot complet serait fermé, et ce, pour des raisons pratiques et juridiques.

Deux ilots sont entamés dans le projet Via Nova et seront terminés lors de prochaines phases.

Aujourd’hui ces zones vertes ne sont pas supprimées mais simplement différées à la phase suivante.

Toutefois, il reste deux zones vertes en arrière de lots permettant, soit, d’agrandir les jardins aux alentours (pour les futures habitations mais aussi pour les voisins actuels s’ils le désirent), soit, d’y créer des potagers, des vergers, des prairies pour animaux, … Il est à noter également que le projet prévoit des plantations d’arbres hautes et basse tiges sur la voie publique. Les voiries partagées seront ainsi agrémentées de végétation variée.

Comment les eaux seront-elles gérées ?

La gestion des eaux est un des points le plus lourd à traiter. Tout est prévu afin que l’eau pluviale s’infiltre au maximum sur place. La voirie sera construite en pavés plutôt qu’en bitume, l’eau de ruissellement résiduelle des voiries ira, quand c’est possible, vers des noues de rétention (petit fossé accueillant temporairement les eaux de pluies et permettant de s’infiltrer ou de se rejeter dans le réseau avec un déphasage, retenant ainsi une partie des eaux et évitant des inondations en aval). Il y en a d’ailleurs plus de 300 m. C’est une nouveauté dans la région.

Les poches de parking sont pavées et perméables.

Les eaux d’écoulement des toitures à versant iront directement dans les citernes des particuliers où elles devront être utilisées pour les WC, la machine à laver, l’arrosage du jardin, le nettoyage des sols, etc. Ceci permettra aux habitants un geste fort pour la planète tout en économisant plus de 50 % de leur consommation annuelle. Ces citernes seront accompagnées d’un volume de rétention permettant également de participer aux efforts en matière de lutte contre les débordements de cours d’eaux en cas de fortes pluies.

Malgré toutes ces précautions, un bassin de rétention global sera implanté sur le circuit final des eaux pluviales, avant rejet dans le « ruisseau Frontière ». En plus des rétentions les citernes particulières et des noues en voiries, celui-ci tamponnera les eaux en cas d’épisodes pluvieux intenses.

Une étude poussée a permis de déterminer qu’il était envisageable de détourner les eaux pluviales de la zone étudiée vers le « ruisseau Frontière » alors qu’actuellement elles transitent vers le ruisseau de la broche de fer. Ceci permettra d’amenuiser les montées d’eau dans le « ruisseau de la Broche de fer », trajet parfois problématique au niveau du « Bas de l’enfer ».

Un réseau totalement séparé sera installé pour récolter les eaux usées issues des bâtiments. Il permettra également de reprendre les écoulements « tout à l’égout » des habitations actuelles de la Rue de la Persévérance et d’une partie de la rue de la Tranquillité. Celles-ci se déversent pour l’instant vers les champs via des ruisseaux nauséabonds. L’effet immédiat sera de retrouver près d’1 km de ruisseau « propre » dans la plaine.

Les gabarits et la densité des bâtiments ne sont-ils pas trop élevés ?

Le S.O.L. (Schéma d’Orientation Local), base de tout projet dans cette zone, prévoit des gabarits de construction qui seront à respecter. Ils le seront d’ailleurs mais à minima dans le projet Via Nova afin de s’intégrer au mieux dans le bâti existant. En réalité, le S.O.L. prévoit la possibilité d’un étage supplémentaire sur presque toute la surface du projet. C’était un souhait de réduire la hauteur des bâtiments afin de pouvoir l’intégrer au mieux dans son environnement. Le projet Via Nova marque déjà un dégradé de hauteurs possibles pour les bâtiments, annonçant la tendance future à la concentration et à la densité souhaitée par le Gouvernement wallon. Les gabarits permettent aussi de déployer des activités commerciales et libérales. Par exemple un coiffeur ou un cabinet médical au rez-de-chaussée avec un logement aux étages 1 et 2. Ou encore une mixité avec un logement pour personne âgée au rez-de-chaussée avec un couple plus jeune aux étages, etc.

Pourquoi Via Nova ?

« Via » pour route/voirie et « Nova » pour douce/lent. La voie douce/lente devrait caractériser l’endroit. « Nova » pourrait également signifier comme « neuf » ou encore « étoilé ». Libre à chacun de l’interpréter comme il le souhaite.